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SAINT- VALLIER-DE- THIEY
NICE-MATIN Mercredi 12 février 1992
Une "première" aux Audides pour deux spéléos
[...]
En 1981, Herbert Reich du domaine des Audides, accompagné de
Didier Fabre et Jean-Marie Chabert, découvraient sur le site, a
moins vingt mètres dans les entrailles rocailleuses du calcaire
jurassique, en bordure de la route de Cabris, une " salle
d'effondrement " aux dimensions exceptionnelles. Cette
première grotte, de plus de 50 mètres de côtés, n'était pas
la seule qu'abritaient les sous-sols insondés de ce site
exceptionnel... un site désormais inscrit sur le répertoire
officiel des lieux ouverts au public. En ettet, dans la foulée,
Herbert Reich découvrait la grotte des Audides : celle qui
descend désormais, tout au long de 275 marches betonnées et
protégées, à la cote officielle de moins soixante mètres.
C'était en août 1988. Depuis, bien de l'eau a coulé dans cette
faille du crétacé inférieur (il v a 100 millions d'années,
tout le site de Saint-Cézaire / Saint-Vallier s'est élevé au
dessus du niveau de la mer). Bien des spéléos se sont lancés
dans la poursuite du filon, à la recherche d'une autre
découverte d'importance, d'une " première ".
Certains étaient parvenus à descendre à la cote moins
130 mètres. Ils y avaient été stoppés par un mini-lac
souterrain où l'eau ne dépassait pas les sept à huit degrés
et où la surface frôlait la paroi
supérieure de la cavité rocheuse. A coeur
vaillant rien n'était impossible ! Alors voila que deux
récidivistes, Marcel Giraud du Speleo-club de
Vallauris et Guy Comencioli, jeune
agriculteur à Andon, équipés en
consequence, ont réussi " à passer ", ce
dernier week-end. Armés d'un long tuyau, pour siphonner la
retenue d'eau, vêtus de combinaisons appropriées et dotés d'un
équipement électrique suffisant, ils ont pu prospecter dans la
retenue d'eau souterraine. Ils y ont découvert la présence d'un
gros stock d'argile, faisant barrage dans la faille ouverte au
cours des millénaires. Après plusieurs heures d'effort, ils ont
pu faire " sauter " ce bouchon. En peu de temps le
niveau d'eau s'est alors abaissé, et, ainsi, les deux hommes ont
pu continuer leur routes vers les abîmes. Marcel et Guy ont
alors eu la grande joie de découvrir, une galerie d'au moins 150
mètres de long sur plus de huit mètres de hauteur, au bout de
laquelle le cours d'eau se jettait, en cascade, dans une cavité
beaucoup plus grande encore, avec un plafond à plus de vingt
mètres de hauteur. Ils étaient alors à la cote moins 170
mètres.
[...]
J.J.D..